Voilà j'ai décidé d'écrire une one-shot, enfin en quelque sorte ^^ J'étais parti sur une fiction One Piece mais j'ai vite perdu l'inspiration et à la place j'ai rédigé ça
Le style est un peu étrange peut-être, il y a peu d'informations mais c'est fait exprès
Donc si vous voulez lire je vous conseille simplement de la faire dans des conditions calmes, dans un endroit où il y a pas trop de bruits et tout ça ...
(Vous pouvez même mettre une petite musique en fond sonore si vous le désirez ^-^)
En espérant que vous apprécierez =D
L'Adieu
Dans une pièce blanche, un homme et une femme sont allongés sur un lit. Un léger drap en tissu fin les recouvre. Tous deux parlent. Il s’appelle James, elle s’appelle Elizabeth.-James : Et que penses-tu d’aller vivre à la montagne ? Imagines-toi les vastes étendues épargnés de la bêtise des Hommes. Tu vois la neige ? Elle tomberait tout les jours, mais pas trop, juste assez pour créer un magnifique spectacle de flocons. Je les vois déjà qui tourbillonnent.
-Elizabeth : Non pas la montagne, allons plutôt à la mer …
-James : La mer ? Oui tu as raison, nous écouterons le bruit des vagues qui roulent et viennent mourir sur le sable chaud. Et le soleil nous illuminera, tout la journée il brillera.
-Elizabeth : Et les coquillages ? Ensemble nous ramasserons des coquillages, nous prendrons les plus beaux, les plus colorés, ceux qui nous ressemblent.
-James : Oui et chez nous on les alignera et on fera une collection. Elle sera tellement grande qu’elle ne s’arrêtera jamais … Parce que notre maison sera elle aussi immense ! On aura une grande chambre rien que pour nous, avec un lit gigantesque pour que l’on puisse rouler jusqu’à l’infini sans tomber.
-Elizabeth : Nous aurons aussi un jardin, avec des arbres fruitiers et tous les jours nous irons cueillir les pommes, les orange, les fraises … Puis je cuisinerai et ensemble on se mettra à table et on dégustera mes plats.
-James : Oui on les mangera tous comme nous l’avons toujours fait, nous nous les partagerons bien sûr. Nous aurons aussi une grande terrasse en marbre blanc, où nous pourrions nous asseoir tous les deux et simplement écouter les chants des oiseaux au-dessus de nos têtes, ou encore la douce brise du vent sur nos visages. Je la sens déjà …
-Elizabeth : Moi aussi James je la sens …
Et à cet instant un courant d’air se glissa sous le drap et fit légèrement se soulever les mèches de cheveux blonds d’Elizabeth. James vit son visage s’illuminer l’espace de quelques secondes. C’était ce visage là qu’il aimait, celui de la douceur et de la pureté.
-James : Et des enfants ? Tu en veux n’est-ce pas ?
-Elizabeth : Oui nous en aurons beaucoup ! Pourquoi pas 8 ou 10 ? Comme ça nous aurions plein d’amour à partager et tous nous vivrions heureux, sans besoin de rien.
-James : Je savais que tu en voulais, tu les as toujours aimés. Alors oui nous en aurons par dizaines si tu le veux et nous les élèverons, ils seront sages et beaux. Comme leur mère.
-Elizabeth : James … Tu crois que je serai une bonne mère ?
-James : J’en suis même persuadé, ils t’adoreront et voudront que tous les soirs tu viennes leur parler, comme on fait en ce moment.
-Elizabeth : Mais moi est-ce que je serai capable de bien les aimer ?
-James : Oui car tu les aimeras comme tu m’aimes, d’un amour sans limites. Et eux aussi ils grandiront et feront leur chemin dans la vie.
-Elizabeth : Oui et ils nous manqueront, mais nous penserons toujours à eux, où que nous soyons.
-James : Nous les oublierons jamais, quoiqu’il advienne ils auront toujours une place dans nos cœurs jusqu’à la fin.
Il y eu un léger silence, tous deux se regardaient sans rien dire. Il s’étaient déjà tous dis.-Elizabeth : A quoi penses-tu ?
-James : A nous, je ne pense toujours qu’à nous.
-Elizabeth : Mais toi que feras-tu après ?
-James : Rien, je ne ferai rien.
-Elizabeth : Est-ce que tu iras pour moi écouter au bord de la mer les vagues s’abattre contre les falaises ?
-James : Oui je le ferai et je te murmurai « Ecoute comme c’est beau, la plainte infinie du vent et l’appel du large »
-Elizabeth : Nous travaillerons ?
-James : Non nous ne travaillerons jamais plus, nous aurons juste à nous servir parmi les richesses de notre jardin et à savourer les milles délices des parfums sucrés qui flotteront partout dans notre maison. Elle sera très grande, nous aurons toujours des pièces en plus, il suffira de demander.
-Elizabeth : Et le temps ne passera jamais ! Il restera suspendu en l’air comme stoppé dans son élan, et nous aurons des millénaires pour vivre heureux ensemble.
-James : Et quand le temps reprendra son cours, et bien nous nous dirons combien nous avons été contents sur cette terre et combien nous nous aimons.
Sur ces mots James prit la main d’Elizabeth dans sa main et la serra doucement. Elle souriait, enfin il avait réussi à la rendre heureuse. Elle aussi le regardait fixement, ses grands yeux pâles profonds ressemblaient à deux fenêtres ouvertes sur un univers plus vaste qui ne demandait qu’à être exploré.-Elizabeth : Tu rêveras encore ?
-James : Je rêve en cet instant ; le rêve est mon allié dans cette épreuve, puisque que l’espoir m’a abandonné.
-Elizabeth : Tu pleureras ?
-James : Tous les jours mais mes larmes ne sortiront jamais. Je les contiendrai à l’intérieur de mon corps et lorsqu’il y aura trop de larmes à l’intérieur et bien … et bien je laisserai tout partir.
-Elizabeth : Et tu viendras me rejoindre ?
-James : Je ne t’ai jamais quittée mon amour.
-Elizabeth : Moi non plus je ne te quitterais pas, tu auras juste à tourner la tête et je serai là, prête à t’embrasser, à t’aimer de tout mon cœur.
-James : Oui nous resterons ensemble, à la mer, dans la maison, avec les enfants …
-Elizabeth : Et tu viendras me rejoindre ?
-James : Oui sans cesse je te chercherai partout, et je tiens la promesse qu’un jour je te rejoindrai et que nous serons ensemble de nouveau.
Elizabeth n’avait plus en face d’elle un homme, mais certainement l’être le plus amoureux qu’elle eu jamais connu. Tous deux semblaient presque brillaient sous le drap tant le moment était intense. La femme posa délicatement sa main libre sur le poitrail de James, au niveau de son cœur.
-Elizabeth : Il bat pour moi ?
-James : Oui et seulement pour toi, pour toujours. Et s’il s’arrête un jour de battre et bien c’est que je t’aurais enfin rejoint …
-Elizabeth : Tu pleures mon chéri ?
En effet une petite larme coulait lentement sur la joue de James. Elizabeth passa son doigt sur le visage de son mari et ferma les yeux. Elle prit une profonde inspiration et de sa main délicate mémorisa tous les traits du visage de James, comme si elle voulait s’en souvenir pour toujours.
-James : Tu penses que tout est perdu ?
-Elizabeth : Malheureusement nous n’avons pas les moyens de courir contre le temps. L’adversaire parfois est trop puissant, il s’agit seulement d’attendre sagement le coup final mais jusqu’au bout il faut sourire.
-James : Est-ce de ma faute ?
-Elizabeth : Non mon cœur, ce n’est la faute de personne. Nous somme faits de la même matière que les rêves, nous vivons et c’est seulement au dernier moment que nous nous rendons compte à quel point nous avons été heureux.
-James : Je ne t’oublierai jamais Elizabeth …
-Elizabeth : Il est temps mon chéri, il est temps d’en finir. Mais avant dis-moi que tu m’aimes, je dois l’entendre une dernière fois …
-James : Je t’aime Elizabeth, je t’aimerai pour toujours … Mais comment partir ?
-Elizabeth : Il le faut mon amour, sinon nous souffrirons tous les deux et les plaies sont tellement dures à refermer …
-James : Dis-moi comment vivre après ça ?
-Elizabeth : Vis comme tu l’as toujours fait, sois heureux, sois libre, mais surtout rejoins-moi …
James souleva le drap en soie blanche, il se leva et se dirigea vers la porte unique de la pièce. Il ne se contrôlait plus, les mouvements qu’il faisait étaient instinctifs, moralement il était anéanti. Et alors qu’il allait passer la porte et la refermer, Elizabeth lui dit ces ultimes paroles : -Elizabeth : James … Merci … Je t’aime…
Puis James referma la porte, et tomba à genoux sur le sol d’un long couloir où de nombreuses personnes le regardaient maintenant. Que faire lorsque vous venez de perdre la seule personne qui compte pour vous ? Il était misérable, abattu et désorienté : il ne pouvait se résoudre à la laisser, elle qui était pourtant si près mais déjà si loin … Alors de grosses larmes remplirent ses yeux et il pleura en silence, seul, perdu et totalement détruit.
Tout était fini.
C’était un grand hôpital, les médecins, les infirmières et les patients le regardaient eux aussi en silence, comme s’ils partageaient la même douleur. L’homme et la femme venaient de se quitter pour toujours après ce qui fut leur dernière discussion.
Il s’appelle James et aujourd’hui son cœur est brisé, elle s’appelle Elizabeth et elle est en phase terminale d’un cancer.